DPE, MaPrimeRénov’ et les Implications Financières pour 2024

Photo d'un résultat de DPE

La rénovation énergétique en France connaît actuellement une période d’agitation, alimentée par une série d’événements majeurs. Parmi les principales préoccupations figurent les récentes révisions du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), les ajustements controversés de MaPrimeRénov’, et les implications financières qui se profilent pour l’année 2024. Ces développements soulèvent des interrogations sur la direction que prendra la politique de rénovation énergétique du pays et sur sa capacité à atteindre ses objectifs environnementaux à long terme.

DPE et rénovation d’ampleur

L’annonce récente du gouvernement concernant le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) a suscité des réactions mitigées au sein du secteur de la rénovation. La nouvelle méthode de calcul proposée devrait entraîner la requalification de près de 140 000 logements, les dispensant ainsi du statut de passoires thermiques. Bien que cette mesure soit présentée comme un pas en avant dans la lutte contre la précarité énergétique, certains parties prenantes craignent qu’elle ne compromette les efforts de rénovation d’ampleur en repoussant les échéances.

Normalement valable 10 ans, ce diagnostic sera révisé à partir du 1er juillet 2024 pour les habitations de petite taille considérées comme des passoires thermiques. Cette décision intervient suite à la reconnaissance par Bruno le Maire d’un biais de calcul affectant les petites surfaces, principalement dû à la part de l’eau chaude sanitaire qui influe sur la classification, sans véritable lien avec le nombre d’occupants.

Actuellement, près de 27% des biens de moins de 40 m² sont classés comme des passoires thermiques, une situation que le Ministre estime ne pas refléter la réalité. À partir du 1er juillet 2024, les propriétaires pourront générer une attestation justifiant la modification de l’étiquette DPE de leur bien, annexée à leur dossier de location ou de vente.

MaPrimeRénov’ sous tension

La réforme en cours de MaPrimeRénov’ est également au cœur des débats agités qui animent la scène de la rénovation énergétique. Les récentes restrictions imposées au recours à Mon Accompagnateur Rénov’ pour les projets de grande envergure ont suscité des préoccupations quant à l’impact sur la qualité et l’efficacité des rénovations. 

En outre, le récent coup de rabot de 1 milliard d’euros sur le budget de MaPrimeRénov’ pour l’année 2024 a jeté un doute sur la capacité du programme à répondre adéquatement aux besoins croissants de rénovation énergétique dans le pays.

Révision du dispositif MaPrimeRénov'

Le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, à annoncé ce 22 février 2024 la baisse de l’objectif pour les rénovations d’ampleur. La raison de cette soudaine révision est le manque des conditions adéquates. Selon lui, cela n’est pas lié à la ponction financière de 1 milliard d’euros car le budget MaPrimeRénov’ 2023 n’avait pas été entièrement dépensé. Les annonces prévoient une simplification des dispositifs en adéquation avec les deux organisations professionnelles  (CAPEB et FFB) “Nous simplifions pour écouter les retours que nous font les artisans et les entreprises”, C. Béchu.

Implications financière pour 2024

Les décisions financières prises pour l’année 2024 constituent un élément central des inquiétudes entourant l’avenir de la rénovation énergétique en France. Alors que les coupes budgétaires se multiplient, les acteurs du secteur redoutent que les objectifs ambitieux de réduction des émissions de carbone et d’amélioration de l’efficacité énergétique ne deviennent inatteignables. 

Face à ces défis complexes, il est impératif que les décideurs politiques, les acteurs du secteur privé et la société civile collaborent étroitement pour élaborer des politiques de rénovation énergétique efficaces et durables.

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